Ce poster détaillé vous fournit de précieux conseils sur l’optimisation des performances de DOCSIS 3.1, tels que l’OFDM, les profils, le test, la mise en service et l’optimisation de service.
DOCSIS 3.1
Confrontés à l’obligation de rendre l’infrastructure DOCSIS 3.1 opérationnelle sans délai et plus rapidement que jamais, les opérateurs câble sont aujourd’hui soumis à une énorme pression.
Pourquoi ? En raison des exigences sans précédent des clients en matière de bande passante et de la concurrence féroce de nouveaux acteurs.
VIAVI propose une analyse des performances et des solutions de dépannage pour garantir une installation et une maintenance réussies de la technologie DOCSIS 3.1®. Par exemple, le réflectomètre optique OneExpert™ CATV, compatible avec le cloud via l’innovante application StrataSync™, permet un test complet de l’installation et des services, et assure une couverture de bout en bout de vos déploiements.
Qu’est-ce que DOCSIS 3.1 ?
DOCSIS 3.1 est la version actuelle de la norme de télécommunications connue sous le nom de « Data Over Cable Service Interface Specification », ou DOCSIS. Cette norme régule l’ajout de services de transfert de données et de services Internet à haut débit et haute bande passante aux lignes de câbles coaxiaux existantes utilisées conjointement à un modem câblé.
Développée à l’origine par CableLabs en 1998, cette norme a subi de multiples révisions et a augmenté de manière exponentielle du point de vue de la vitesse de service dans les années qui ont suivi.
Équipements de test DOCSIS 3.1 de VIAVI
Les sous-traitants et techniciens en charge des tests ou du déploiement de la technologie DOCSIS ont besoin d’intégrer des fonctionnalités avancées à leurs kits de test simples à utiliser. VIAVI propose une large gamme d’équipements de test qui prennent en charge tous les fournisseurs de service et qui fonctionnent sur n’importe quels modems câblés ou routeurs DOCSIS 3.1. Nos photomètres DOCSIS sont les plus rapides du marché et ils vous permettront de gagner du temps et d’économiser de l’argent.
Quels sont les débits qu’il est possible d’atteindre avec DOCSIS 3.1 ?
Si la fibre optique présente des avantages inhérents par rapport aux câbles coaxiaux en matière de bande passante et de débit, des technologies révolutionnaires telles que l’agrégation des liens ont permis à la technologie DOCSIS de réduire cet écart. La norme DOCSIS 3.1 a également su se distinguer d’autres façons pour demeurer une alternative viable à la fibre optique. Découvrez les débits et les avantages que la technologie DOCSIS 3.1 peut offrir.
Avec le développement du full duplex, le futur de DOCSIS semble assuré pour les années à venir. En fait, les experts en télécommunications ont laissé entendre que DOCSIS 4.0, une fois prêt, pourrait atteindre des vitesses descendantes de l’ordre de 60 Gbit/s, soit six fois supérieures à celles de DOCSIS 3.1, en utilisant jusqu’à 6 GHz du spectre câblé disponible. Avec de telles améliorations se profilant à l’horizon, les avantages de DOCSIS resteront illimités pour la décennie à venir.
La norme DOCSIS
En 1994, l’Institute of Electronic and Electrical Engineering (IEEE) a formé un groupe de travail composé d’experts du marché afin de développer une norme internationale sur les modems câblés. Deux ans plus tard, la spécification tant attendue n’ayant toujours pas été créée, les exploitants du câble ont joint leurs forces pour former le partenariat Multimedia Cable Network System Partners Ltd. (MCNS) et ils ont commencé à créer eux-mêmes leur nouvelle norme. Le résultat ? DOCSIS 1.0.
CableLabs a débuté son programme de certification pour équipements DOCSIS en 1998, garantissant ainsi l’interopérabilité entre les appareils des différents fournisseurs. Au fil des années, de multiples versions ont vu le jour pour finalement arriver au lancement de DOCSIS 3.1 et 3.1 full duplex. L’Union internationale des télécommunications (UIT) a ratifié de nombreuses versions des normes DOCSIS en tant que normes internationales, bien que des annexes discrètes de ces normes soient parfois requises pour tenir compte des différences d’allocation de fréquences et de bande passante en dehors des États-Unis. C’est notamment le cas de l’« EuroDOCSIS ». La certification est souvent effectuée par d’autres organismes de la région d’origine.
Amélioration du débit DOCSIS
Si la généralisation de la télévision câblée a probablement joué un rôle moteur dans la création d’une norme commune pour les connexions câblées coaxiales, il en a résulté une transmission extrêmement rapide des données Internet qui continue à faire face à la demande croissante de services consommant de la bande passante.
Les toutes premières connexions Internet DOCSIS atteignaient déjà des débits surpassant largement ceux de tous les systèmes antérieurs, mais le postulat innovant de la transmission Internet via des câbles coaxiaux de télévision est peut-être ce qui a constitué une véritable révolution à cette époque. Lorsque DOCSIS 1.1. est arrivée, en 1999, l’objectif principal n’était pas tant d’améliorer le débit de DOCSIS que la qualité du service (QoS) par le biais de l’amélioration de la confidentialité et de la hiérarchisation du trafic. N’utilisant toujours qu’un seul canal, les débits de téléchargement de DOCSIS atteignaient 40 Mbit/s, tandis que les débits de chargement étaient en moyenne de 10 Mbit/s.
Pour les développeurs du nouveau millénaire, le véritable défi a été d’obtenir une amélioration des débits du chargement requis par des applications telles que le partage de fichiers de pair à pair et la VoIP. Lancée en 2002, DOCSIS 2.0 a utilisé une bande passante plus large afin d’augmenter les débits de chargement de DOCSIS jusqu’à 30 Mbit/s. Les débits de téléchargement, quant à eux, n’avaient pas changé depuis DOCSIS 1.1.
L’arrivée du streaming et d’autres innovations exigeant des débits élevés ont rendu indispensable une amélioration supplémentaire du débit et des capacités de DOCSIS. Étant donné que le remplacement ou la restructuration des liaisons coaxiales existantes n’étaient pas des options viables, il fallait trouver un moyen de contenir un trafic plus dense dans le même espace géométrique, tout en offrant des transferts exponentiellement plus rapides. Accomplir cela sur nos liaisons déjà surchargées allait très certainement mener à des embouteillages, ou pire encore. DOCSIS 3.0 a su être l’innovation à la hauteur de ce formidable défi.
Débits maximums de DOCSIS 3.0
Il ne fait aucun doute que la fibre optique possède des avantages inhérents par rapport aux câbles coaxiaux en ce qui concerne la bande passante et le débit. Avec son profil ultra fin, sa faible consommation d’énergie sur les longues distances et une transmission à la vitesse de la lumière, le déploiement de câbles de fibre optique, et notamment de fibre à l’abonné (FTTH), a fortement relevé la barre en ce qui concerne le débit et la fiabilité. DOCSIS devait fournir une incontestable amélioration pour ne pas se laisser distancer. C’est le pari qu’a su relever DOCSIS 3.0 en offrant des débits de téléchargement maximaux dépassant 1 Gbit/s et des débits de chargement atteignant 200 Mbit/s ou plus. La technologie révolutionnaire qui a permis aux débits de DOCSIS d’effectuer ce prodigieux bond en avant s’appelle l’agrégation des liens.
Dans ce contexte, le terme « agrégation » signifie que différents segments de données sont envoyés simultanément par de multiples canaux, puis que ces données sont ensuite recombinées une fois arrivées à destination, offrant ainsi une utilisation plus efficace de la bande passante disponible. Au niveau du modem, les canaux agrégés sont des éléments distincts d’un canal plus grand, même s’ils sont physiquement séparés et ne sont pas nécessairement adjacents. Grâce à cette avancée, les modems câblés ont pu combiner de multiples canaux de modulation d’amplitude en quadrature (Quadrature Amplitude Modulation, QAM) dans des groupes capables de recevoir et d’envoyer des données.
Chaque canal supplémentaire double la capacité de transport des données dans une même direction. Par exemple, une configuration DOCSIS 2.0 de 40 Mbit/s en amont et de 30 Mbit/s en aval pouvait voir son débit multiplié par 32 en aval et par 8 en amont avec DOCSIS 3.0, pour un débit total maximal d’environ 1,2 Gbit/s en amont et 240 Mbit/s en aval.
Débits maximums de DOCSIS 3.1
Si le haut débit des services Internet était une course, la fibre optique partirait très probablement en pole position. Grâce à de nouvelles innovations telles que le multiplexage par répartition en longueur d’onde (Wavelength Division Multiplexing, WDM) et le multiplexage par répartition spatiale (Spatial Division Multiplexing, SDM), des débits de transfert sur fibre optique dépassant les 9,6 Tbit/s ont été enregistrés lors des tests. Ces débits sont presque mille fois plus rapides que les débits maximum obtenus avec DOCSIS 3.1. Étant donné les limitations physiques des câbles traditionnels, cet écart de performances ne pourra jamais être entièrement comblé. Mais DOCSIS 3.1 a su se distinguer par d’autres aspects importants afin de rester viable.
En termes de coûts de déploiement, DOCSIS 3.1 permet aux « derniers mètres » entre le nœud et l’abonné de conserver leur infrastructure coaxiale, alors même que le câble alimentant ces interfaces est de plus en plus souvent remplacé par la fibre optique. Ces derniers mètres sont la partie la plus exposée aux excavations, aux labourages, aux installations et aux connexions en ce qui concerne les installations purement FTTH. C’est pourquoi les implications financières de l’option DOCSIS 3.1 sont importantes.
DOCSIS 3.1 est entièrement compatible avec DOCSIS 3.0 ; les utilisateurs peuvent donc conserver leur modem existant au lieu de remplacer tout leur équipement. Cette compatibilité avec le système antérieur a permis une transition graduelle et harmonieuse entre les deux versions de DOCSIS. En outre, grâce aux améliorations également intégrées à DOCSIS 3.1 en matière de correction d’erreurs, des ordres de modulation plus élevés sont désormais pris en charge, y compris le 4096 QAM et jusqu’au 16384 QAM.
- Débits de téléchargement de DOCSIS 3.1
Les débits de téléchargement DOCSIS ont continué à répondre à la demande des utilisateurs de manière constante et la multiplication par 10 des capacités par rapport à DOCSIS 3.0 a permis de porter ce débit au niveau impressionnant de 10 Gbit/s. Ce résultat a été obtenu en grande partie grâce à l’introduction du multiplexage par domaine de fréquences orthogonales (Orthogonal Frequency Domain Multiplexing, OFDM), une technique de modulation avancée conçue pour condenser encore davantage de signaux dans un espace limité, réduisant ainsi l’espace requis entre chaque signal. - Débits de chargement de DOCSIS 3.1
Les débits de chargement de DOCSIS 3.1 peuvent atteindre 2 Gbit/s. Cela a permis la transmission presque instantanée de fichiers, de vidéos et d’autres contenus volumineux dont le chargement prenait précédemment plusieurs heures. Avec de nouvelles applications, telles que la réalité virtuelle ou les jeux vidéos, stimulant une fois de plus la demande pour un transfert de données symétrique, le DOCSIS 3.1 full duplex a été créé afin de fournir des débits de 10 Gbit/s en amont comme en aval. Il en découle une transmission de données de 10 Gbit/s simultanée dans les deux sens, sur un seul et même spectre. - DOCSIS 3.1 en amont
Étant donné l’intérêt porté actuellement aux performances en amont, aucune opportunité d’optimiser la qualité de transmission en amont de DOCSIS 3.1 ne doit être écartée. La pré-égalisation des ports de retour du système de terminaison des modems câblés est une solution pour saisir ces opportunités. Le profil de modulation en amont est une autre considération importante. En étant attentif au taux d’erreurs de modulation, le volume réel d’informations contenues au sein du signal modulé peut être quantifié et optimisé.
Latence de DOCSIS 3.1
Depuis que les débits de transmission ont surpassé les exigences de la plupart des utilisateurs ces dernières années, des délais importants dans le chargement des pages Web, les temps de réponse des communications plus longs et d’autres problèmes de performance sont désormais plus dépendants de la latence qu’aux débuts de DOCSIS. Nombreuses sont les pages Web qui nécessitent de nombreux allers-retours pour se charger complètement. C’est pourquoi même une latence de l’ordre de 500 millisecondes (ms) est facilement perceptible au sein d’une agrégation.
La technologie DOCSIS 3.1 s’est améliorée grâce aux algorithmes de mise en file d’attente de paquets, ce qui a permis une amélioration considérable de la latence globale des paquets. Cela est particulièrement important pour les applications telles que les jeux en ligne qui sont plus sensibles aux ralentissements perceptibles. Une fonction de gestion active des files d’attente a été intégrée à DOSCIS 3.1. Grâce à elle, le protocole de contrôle des transmissions (TCP) est surveillé afin d’optimiser le flux du trafic et les niveaux de mémoire tampon. La technologie Low Latency DOCSIS (LLD) permet de réduire la latence jusqu’à 1 ms.
Mise en service de DOCSIS
Les avantages de la technologie DOCSIS ne peuvent être totalement exploités à moins d’avoir mis en œuvre les différentes étapes permettant de configurer et d’optimiser le réseau pour DOCSIS 3.1. Par exemple, bien que les abonnés puissent utiliser un large éventail de modems et d’appareils, les stratégies de mise en œuvre intégrant la gestion de microprogrammes garantiront que les mises à jour les plus récentes requises pour une performance optimale sont déployées intelligemment.
La validation des fichiers de configuration DOCSIS constitue une autre fonction de mise en œuvre essentielle à la réduction du nombre d’erreurs et à l’enregistrement efficace des dispositifs. Les nouveaux appareils rejoignant une plateforme de mise en œuvre existante doivent être automatiquement détectés et leur version de DOCSIS identifiée. Les bons services pourront ainsi être assignés à l’utilisateur. La confidentialité et la sécurité sont également des préoccupations de QoS qui peuvent être gérées via DOCSIS. Le recours à des services scannant régulièrement les licences des appareils constitue l’une des approches pour détecter et bloquer les utilisateurs non légitimes et éviter ainsi les intrusions indésirables sur le réseau.
DOCSIS 3.1 a permis à la plateforme DOCSIS de rester dans la course à l’Internet haut débit via une utilisation créative des couches physiques, des processus de modulation innovants et des protocoles de mise en œuvre avancés. Comme l’ont prouvé les cinq générations de normes DOCSIS en plus de vingt ans, de nouvelles améliorations en matière de débit et de qualité sont toujours possibles. Les débits offerts par DOCSIS 3.1 ont d’ores et déjà atteint l’ordre du Térabit, mais il ne s’agit probablement que d’un début.
L’évolution de DOCSIS 3.1
La généralisation de la télévision câblée a coïncidé avec l’arrivée d’Internet au milieu des années 90. Les premières technologies Internet utilisaient des modems commutés peu pratiques qui rendaient les lignes téléphoniques inutilisables lorsque vous étiez en ligne, tout en offrant un débit de 56 kbit/s. Les lignes d’abonnés numériques (Digital Subscriber Lines, DSL) ont par la suite permis une avancée en améliorant le débit et en supprimant la dépendance envers les lignes terrestres existantes.
Pourtant, malgré ces améliorations, les lignes SDL demeuraient dépendantes des architectures de lignes téléphoniques à paires torsadées. Vers la fin des années 1990, le potentiel de notre réseau coaxial existant en tant que nouvelle voie d’accès logique à Internet a été reconnu et la norme DOCSIS a fourni une spécification commune d’interopérabilité des modems câblés.
Si la norme DOCSIS d’origine (la version 1.0) offrait seulement des vitesses descendantes de 40 Mbit/s et ascendantes de 10 Mbit/s, ses performances étaient cependant 10 fois supérieures à celles des lignes DSL. La direction à suivre pour l’avenir était donc claire. Si la norme DOCSIS 2.0 n’a pas amélioré le débit descendant, le débit ascendant a quant à lui été multiplié par trois, pour atteindre 30 Mbit/s. Le lancement de DOCSIS 3.0 en 2006 a lui aussi représenté un énorme bond en avant. La technologie d’agrégation des liens parvenait ainsi à fournir la hausse tant attendue des vitesses descendantes en atteignant un impressionnant débit de 1 Gbit/s, alors que les vitesses ascendantes approchaient les 30 Mbit/s. Par la suite, le streaming de vidéos en continu, les réseaux sociaux et l’augmentation du nombre d’utilisateurs ont continué à repousser ces limites. Pour faire face à cette demande croissante, DOCSIS 3.1 a fait passer cette technologie fondamentale au niveau supérieur.
Spécifications de DOCSIS 3.1
La toute dernière version de cette norme, DOCSIS 3.1, a encore relevé la barre en permettant des vitesses descendantes pouvant atteindre 10 Gbit/s et des vitesses ascendantes pouvant atteindre 2 Gbit/s, permettant ainsi aux fournisseurs de proposer des services d’Internet de l’ordre du gigabit à leurs clients. Auparavant, de tels débits n’étaient possibles qu’en utilisant la technologie de fibre optique. C’est pourquoi la technologie DOCSIS 3.1 révolutionnaire a donné aux fournisseurs de services la possibilité de conserver les réseaux coaxiaux des connexions domestiques sans trop affecter les performances.
DOCSIS 3.1 a ainsi intégré de multiples avancées qui ont rendu le câble compétitif dans le secteur de l’ultra haut débit. Le déploiement de DOCSIS 3.1 est également compatible avec les versions antérieures pour que les clients qui tardent à passer aux débits supérieurs ne soient pas forcés de mettre leur modem à niveau. Les améliorations apportées par DOCSIS 3.1 méritent que nous nous penchions plus en détail sur les composants de base de DOCSIS, et sur les opportunités d’optimisation de la vitesse, de la bande passante et de la fiabilité obtenues grâce à ces composants.
Couche physique
La couche physique (PHY), comme son nom l’indique, fait référence aux éléments matériels visibles du système, notamment l’équipement et les câbles, ainsi que les fréquences utilisées pour la transmission. Grâce à l’utilisation de porteuses situées dans une plage de 25 à 50 kHz, des milliers de signaux peuvent désormais emprunter un même câble qui ne transportait auparavant que quelques connexions télévisées analogiques. Ces signaux prennent la forme de sous-porteuses qui disséminent le signal dans des éléments distincts, lesquels sont ensuite recombinés par le récepteur, ce qui optimise la densité et le débit.
OFDM
Afin d’utiliser des porteuses plus minces, il était nécessaire de développer une technologie améliorée, capable de minimiser ou d’éliminer la protection des bandes radio (guardbanding) ou l’espacement entre les signaux. Cela a été accompli avec DOCSIS 3.1 grâce à la technologie OFDM (multiplexage par répartition en fréquences orthogonales). Cette technologie reprend le concept existant d’agrégation des liens déjà présent dans DOCSIS 3.0 et s’appuie sur le principe de l’orthogonalité mathématique. En pratique, les signaux de sous-porteuses placés côte à côte sont transmis de manière orthogonale l’un vers l’autre, permettant ainsi au récepteur de démoduler avec précision les signaux individuels. Graphiquement, ce concept correspond à un tracé où le pic d’une onde est aligné sur le point inférieur d’une onde adjacente de la même fréquence.
Correction d’erreurs sans voie de retour
La correction d’erreur sans voie de retour (Forward Error Correction, FEC) est une technique dans laquelle un récepteur détecte les erreurs dans les signaux redondants, puis les corrige sans retransmission. L’une des nouvelles fonctionnalités de la norme DOCSIS 3.1 est une méthode de FEC connue sous le nom de « contrôle de parité à faible densité » (Low Density Parity Check, LDPC). Même si la FEC existait dans les versions antérieures de DOCSIS, les progrès réalisés en matière d’encodage ont permis de corriger pratiquement 100 % des erreurs de mots codés. Cette amélioration a ainsi permis d’obtenir une plus grande résistance au bruit et un plus haut niveau de modulation.
Plage de fréquence DOCSIS 3.1
La plage de fréquence DOCSIS 3.1 a été progressivement étendue. Cette vaste gamme globale a largement contribué à l’obtention de vitesses ascendantes et descendantes exceptionnelles. La plage de fréquence DOCSIS 3.1 actuelle s’étend de 5 mHz à 1 218 mHz, avec une limite supérieure atteignant 1 794 mHz. La limite de fréquence supérieure de DOCSIS 3.0 était légèrement plus faible : 1 002 mHz. Les bandes passantes des canaux dans le spectre 3.1 peuvent atteindre 96 mHz en amont et 192 mHz en aval.
DOCSIS 3.0 vs 3.1
Lors du lancement de DOCSIS 3.0 en 2006, l’amélioration par rapport à DOCSIS 2.0 était aussi importante qu’elle arrivait à point nommé. À cette époque, le nombre d’utilisateurs et la quantité de bande passante nécessaire aux applications avaient déjà considérablement augmenté. DOCSIS 3.0 répondait à ces besoins grâce à une importante augmentation des vitesses ascendante et descendante, mais également grâce à sa capacité à prendre en charge les adresses IPv6. Cette dernière amélioration était tout particulièrement importante face au nombre croissant d’utilisateurs, car le volume d’adresses prises en charge par l’IPv4 atteignait ses limites.
Pourtant, la fonctionnalité la plus innovante et la plus singulière de DOCSIS 3.0 était peut-être l’utilisation de l’agrégation des liens, que DOCSIS 3.1 exploite encore plus aujourd’hui. Les modems câblés ont ainsi pu combiner de multiples canaux de modulation d’amplitude en quadrature (Quadrature Amplitude Modulation, QAM) dans des groupes capables d’envoyer et de recevoir des données. La technologie DOCSIS 3.0 a permis d’agréger de nombreux canaux de 6 MHz, multipliant ainsi proportionnellement le débit et la bande passante.
Les améliorations apportées par chaque nouvelle version de DOCSIS sont vraiment remarquables si l’on tient compte du fait que le câble physique de base est resté le même au fil du temps. Alors que l’agrégation des liens constituait la caractéristique révolutionnaire de DOCSIS 3.0, la technologie DOCSIS 3.1 se distingue quant à elle par son utilisation innovante de l’OFDM.
Sur la base de ce concept, les canaux de 6 MHz ont été remplacés par des canaux de 25 ou 50 kHz pouvant être regroupés de manière encore plus dense. La gestion améliorée de l’énergie constitue un autre changement propre à DOCSIS 3.1 peut-être un peu moins connu. Les modems câblés DOCSIS 3.1 utilisent désormais un mode de veille qui active des périodes d’arrêt au timing judicieusement calculé pour une meilleure efficacité.
DOCSIS 3.1 vs fibre optique
Avant DOCSIS 3.1, le modèle fibre à l’abonné (FTTH) constituait l’unique option disponible pour les consommateurs recherchant les vitesses de transmission des données les plus élevées possible. Alors que les réseaux de fibre optique continuaient à se propager entre la source et l’utilisateur, la base d’installation de la fibre optique et, finalement, l’élimination du câble coaxial en faveur de la fibre optique, semblaient inéluctables. Mais DOCSIS 3.1 a su rendre les connexions coaxiales traditionnelles domestiques de nouveau viables, dans un environnement où le haut débit est devenu une nécessité.
L’architecture globale de la plupart de ces réseaux est de type hybride fibre optique et câble coaxial (HFC). Cela signifie simplement que la fibre optique alimente des zones étendues, tandis que le câblage coaxial continue à couvrir « les derniers mètres » entre le nœud de raccordement optique et l’utilisateur. En revanche, lorsqu’un réseau FTTH est utilisé, les transitions du câble coaxial vers la fibre optique ne sont plus nécessaires.
Bien que l’installation du FTTH et les mises à niveau de DOCSIS 3.1 exigent des investissements considérables, ces deux options fournissent des performances exceptionnelles. Le bon équilibre entre fibre optique et câble dépendra de la condition et de l’âge des câbles coaxiaux existants et des exigences des utilisateurs en termes de bande passante, sans oublier la question des coûts. La taille compacte et la polyvalence de la fibre optique peuvent faciliter l’alimentation des réseaux coaxiaux DOCSIS 3.1 avec une efficacité optimale.
DOCSIS 4.0
Le DOCSIS 4.0 continue son évolution en proposant un service symétrique sur les réseaux câblés. Il en découle une transmission de données de 10 Gbit/s simultanée dans le sens ascendant et dans le sens descendant sur un seul et même spectre. Dans les versions précédentes de DOCSIS, la partie inférieure du spectre était dédiée au débit ascendant et la partie supérieure au débit descendant. Le partage de spectre du full duplex est rendu possible par l’utilisation de l’annulation par auto-interférence et de la planification intelligente.
L’augmentation de la capacité ascendante constitue la véritable avancée du full duplex. Alors que DOCSIS 3.1 a bien rempli son rôle en répondant aux exigences du streaming en continu, des jeux et d’autres applications à bande passante élevée, la prochaine vague d’innovations, ainsi que le nombre toujours croissant d’utilisateurs, exigeront des capacités ascendantes en association avec la fibre optique.
DOCSIS 3.1 full duplex
Le DOCSIS 3.1 full duplex continue son évolution en proposant un service symétrique sur les réseaux câblés. Il en découle une transmission de données de 10 Gbit/s simultanée dans le sens ascendant et dans le sens descendant sur un seul et même spectre. Dans les versions précédentes de DOCSIS, la partie inférieure du spectre était dédiée au débit ascendant et la partie supérieure au débit descendant. Le partage de spectre du full duplex est rendu possible par l’utilisation de l’annulation par auto-interférence et de la planification intelligente.
L’augmentation de la capacité ascendante constitue la véritable avancée du full duplex. Alors que DOCSIS 3.1 a bien rempli son rôle en répondant aux exigences du streaming en continu, des jeux et d’autres applications à bande passante élevée, la prochaine vague d’innovations, ainsi que le nombre toujours croissant d’utilisateurs, exigeront des capacités ascendantes en association avec la fibre optique.
Avec le développement du full duplex, le futur de DOCSIS semble assuré pour les années à venir. En fait, les experts en télécommunications ont laissé entendre que DOCSIS 4.0, une fois prêt, pourrait atteindre des vitesses descendantes de l’ordre de 60 Gbit/s, soit six fois supérieures à celles de DOCSIS 3.1, en utilisant jusqu’à 6 GHz du spectre câblé disponible. Avec de telles améliorations se profilant à l’horizon, les avantages de DOCSIS resteront illimités pour la décennie à venir.
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